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Le Blog du Marquis
22 août 2020

Pacé, son pont, ses chouans.(suite)

La suite de notre histoire de malle-poste toujours grâce à Ouest France et notre historien local, Claude Veillot.

Les "6 honnêtes citoyens" arrêtés à St Gilles après l'attaque de la malle-poste ont été emprisonnés à Rennes. Après 6 jours de prison, la commission militaire chargée des crimes et délits "contre révolutionnaires" commence les interrogatoires.

Julien Recan, le Pacéen arrêté avec les cinq St Gillois,  ne change rien à ses déclarations. Il n'a pas vu la malle-poste arrêtée mais un collègue l'a prévenu de ne pas s'approcher. Arrivé près du cabaret "du sabot d'or" à la recherche de pain, il a entendu du bruit, ce qu il l'a engagé à rentrer. D'où sa présence accidentelle dans le cabaret. Interrogé, son employeur le décrit honnête et "bon patriote".

les autorités publiques de Pacé affirment qu'ils n'ont entendu parler de lui "qu'en bonne part".

De son côté, le conseil général de St Gilles atteste également de la bonne moralité des 5 autres et demande qu'ils soient "rendus à la culture de leur terre pour substanter leurs enfants"(sic).

Même le postillon de la malle, Julien Ridard, affirme qu'il connaît les citoyens "saisis" et qu'il est certain que ce n'est pas eux qui ont attaqué son équipage. "- Ceux qui ont attaqué et tiré étaient bien armés et vêtus de brun". Couleur caractèristique, avec le gris, des chouans.

La commission ne les relâche pourtant pas et instruit un procès dix jours plus tard. les prévenus sont cependant acquités et libérés.

La commission est ensuite supprimée...

Une nouvelle attaque de malle poste a lieu à quelques kilomètres de là sur la commune de Pleumelec le 27 janvier 1799.

Mais l'auteur des faits est rapidement identifié, C'est un nommé Douilly, un normand. Il est métayé sur la commune de St Gilles, sur des terres appartenant à Madame de St Gilles; famille noble aux idées opposées à la République.

Les attaques de chouans se multiplient, le Directoire demande à ce que les propriétaires rasent les buttes qui bordent les routes.

-" Ce qui rendrait les terres à l'agriculture et mettrait les grandes routes à découvert"...Un genre de remembrement avant l'heure.

Les maîtres de poste demandent que les malles soient régulièrement escortées, sans effet et les attaques s'arrêteront d'elles mêmes avec la fin de la...chouannerie.

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La SUITE !! SVP! je n'y manquerai pas.

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